Trump emmené dans un bunker souterrain
La police a utilisé du gaz lacrymogène, dimanche, près de la Maison Blanche pour disperser des manifestants qui n'ont pas respecté le couvre-feu instauré dans la capitale. Idem pour les autres grandes villes des Etats-Unis où des milliers de personnes manifestent -parfois avec violence- depuis plusieurs jours, contre la police accusée de brutalité et de racisme.
Le couvre-feu a été imposé à Washington, Los Angeles et Houston pour empêcher que les manifestations, déclenchées à la suite de la mort de George Floyd, un Afro-Américain décédé après son interpellation par la police de Minneapolis (Minnesota), ne débouchent sur de nouvelles violences et de nouveaux pillages.
Mais tandis que l'administration du président Donald Trump qualifiait de terroristes les instigateurs des émeutes, il y a eu dimanche de nouveaux affrontements entre policiers et manifestants.
Plusieurs milliers de personnes ont pris part à travers le pays à ces rassemblements contre les violences et le racisme policiers.
A Washington, une foule s'est massée devant la Maison Blanche en scandant des slogans, en allumant des feux et en brandissant des pancartes.
Selon le New York Times, Donald Trump avait été emmené, vendredi, par le Secret Service --service de protection du président et des personnalités--,dans un bunker souterrain, lors d'une manifestation similaire devant sa résidence.
Tout en disant comprendre leur colère, nombre de responsables locaux ont exhorté les manifestants à la retenue avant cette sixième nuit de protestation, tandis que Donald Trump, confronté aux désordres civils les plus graves de son mandat, fustigeait les "anarchistes".
La colère qui a explosé à Minneapolis après le décès le 25 mai de Floyd, 46 ans, sous le genou d'un policier blanc, s'est rapidement propagée à travers le pays.
Des milliers de soldats de la Garde nationale ont été déployés dans quinze Etats et à Washington.
A Saint-Paul, ville qui jouxte Minneapolis, des milliers de personnes ont manifesté contre le racisme et pour que les policiers impliqués dans la mort de George Floyd rendent tous des comptes.
Pour l'instant, seul l'un d'eux, Derek Chauvin, a été arrêté et inculpé d'homicide involontaire. C'est lui que l'on voit dans une vidéo maintenir pendant de longues minutes son genou sur le cou du quadragénaire, qui se plaignait de ne pouvoir respirer.
Il doit comparaître lundi devant un tribunal pour la première fois.
"Nous avons des enfants noirs, des frères noirs, des amis noirs, nous ne voulons pas qu'ils meurent et nous sommes fatigués que cela se répète. Cette génération ne se laissera pas faire. Nous en avons assez de l'oppression", a déclaré à l'AFP Muna Abdi, une femme noire de 31 ans manifestant à Saint-Paul.
(AFP)